better than yesterday - isley.

isley and liko

- better than yesterday -

La lettre était arrivée un peu plus tot en début de semaine. Tu ne l'avais pas tout de suite ouverte. Indécis sur le moment, tu n'en éprouvais pas le besoin de faire l'action maintenant. Sur le moment, cela t'était apparut peu nécessaire. La lettre, la réponse à une école à une école situé à New York à laquelle tu avais postulé quelques mois avant de valider ta première année de faculté. Tu l'avais fait dans l'instant, persuadé que jamais tu ne serais pris. Non pas que tu ne croyais pas en toi, simplement que c'était l'idée d'un coup de tête et rien de plus. Il ne faut jamais dire jamais – dit-on – mais quitter Ohana n'était pas dans tes projets dans l'immédiat. La morceau de papier est aujourd'hui glissée à la dernière page du chapitre quatre d'un bouquin de Lord Byron. Ceux qui le connaissent n'en serait pas le moins du monde étonné, les autres en revanche ne pourraient s'empêcher de soustraire à une curiosité avarde et gourmande. Lunette de vision sur le bout du nez, les écouteurs dans les oreilles, tu fermes l'ouvrage dont la couverture est légèrement cornée car ce n'est pas la première fois que tu œuvres à cette lecture songeuse et reposante. Ton cursus supérieur tourne autour du domaine sportif mais cela n'empêche aucunement les spécialités d'être des options à laquel tu prends un certain plaisir à passer du temps. Vive les nouvelles technologies que maman mettait à mal fou à comprendre. Un sourire gracieux et mélancolique éclaire le bas de ton visage tandis que tes doigts reprennent leur danse sur le clavier de ton ordinateur portable. Tu avais ton propre matériel, certes, mais tu appréciais davantage l'ambiance dispensée par le cyber café de l'ile. La vérité toute simple c'était surtout que ta thermo de caféine ne suffisait pas à couvrir l'ensemble de la finition de ta dissertation. Et ici le café était du tonnerre. Déjà plusieurs pages se succèdent, ton devoir est inspirant et le sujet élogieusement interrogatif sur la profondeur du message. Remettre les choses dans leur contexte historique, le tout pour interpréter les mots que cache la poésie de Byron. A croire que tu étais complétement fou de t'imposer un travail pareil. Pour toutes réponses, tu te contentes de sourire d'un air narquois ni plus ni moins. La musique qui joue dans tes oreilles s'interrompt pour t'informer d'un appel où la photo de ta meilleure amie s'affiche avec la pire de ses grimaces. A l'autre bout du fil, Yona laisse parlé sa colère spontanée face à une dispute avec son paternel.  Tu enlèves un écouteur, sa voix perçante devenant un brin trop encombrante, tout en continuant à rédiger tes écrits sur l'ordinateur. Je sais que tu ne m'écoutes plus que d'une oreille Kapua ! Tu ricanes silencieusement tout en sentant que l'on tapote ton épaule gauche. « Attends une seconde Yona ... ». Tu te détournes quelque peu sur le coté pour apercevoir la bouille légèrement suspecte de Isley. Comment pouvait-elle savoir que tu viendrais ici ?! Question idiote, ta tante avait dû lui donner l'information.